Tech Republic soumet un tableau récapitulatif des plus gros deals IT depuis l’année 2000. Le rachat de LinkedIn par Microsoft monte sur le podium.
Le rachat de LinkedIn par Microsoft serait le troisième plus gros deal dans le numérique. Gilles Babinet, Net-entrepreneur et Digital Champion qui représente la France auprès de la Commission européenne, a tweeté un classement étonnant des douze plus grandes acquisitions de tous les temps dans le secteur high-tech (voir ci-dessous).
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La méga-acquisition du réseau social professionnel à 26,2 milliards de dollars signée Satya Nadella (engageant un quart des liquidités de Microsoft) décroche la troisième place sur le podium selon des données collectées par Tech Republic et Wikipedia.
On trouve en première position le rapprochement entre Dell et EMC (67 milliards de dollars) annoncé en octobre 2015 à mi-chemin entre le hardware et le software du stockage. En deuxième place figure l’absorption en mai 2015 de Broadcom par Avago Technologies (37 milliards de dollars) dans le domaine des semi-conducteurs.
A la quatrième place, Facebook a marqué les esprits en acquérant début 2014 l’app de messagerie instantanée WhatsApp pour 22 millards de dollars. Le top 5 s’achève avec VeriSign (nommage et sécurité Internet), qui a bouclé le rachat de Network Solutions en mars 2000 pour 21 milliards de dollars.
Les autres deals se situent sous la barre des 20 milliards avec une forte contribution de HP qui attire l’attention dans la deuxième partie de tableau : rachat de Compaq (18,6 milliards) en septembre 2001, EDS (13,9 milliards) en mai 2008 et Autonomy en 2011 (10,2 milliards).
Ce tableau synthétique permet de disposer d’un focus sur les big deals du secteur high-tech mais il présente quelques biais. Il ne prend pas en compte l’effet des taux de change variables sur une aussi grande période. Il mélange également des domaines technologiques au final assez larges.
Le focus ne précise pas non plus les méthodes de financement des opérations de croissance externe (cash, échange de titres, dettes…), susceptibles de laisser des traces à terme dans les comptes de résultats des groupes acquéreurs.
Il n’inclut pas non plus des deals à mi-chemin entre le numérique et les télécoms comme la fusion AOL – Time Warner annoncée en 2000 en pleine bulle Internet pour 156 milliards de dollars (du coup, l’équilibre du classement est remis en cause) finalement malmenée au point d’aboutir à un divorce neuf ans plus tard. Pourtant, le rapprochement Google et Motorola (qui pointe à la neuvième position), survenu en 2011, a été pris en compte…
On évitera d’ouvrir le débat des risques de survalorisation dans certains deals comme Facebook – WhatsApp ou Time Warner mais aussi HP – Autonomy. Mais cette question demeure d’actualité pour l’intégration de LinkedIn dans la sphère Microsoft. 26 milliards, est-ce le juste prix ?
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